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C'est avec plaisir que nous annonçons la parution le 12 mars de la première "Biographie intellectuelle et politique" en langue française, d'Étienne Gilson, qui, en association avec le libraire Joseph Vrin, créa en 1926 les principales collections sur le Moyen-Âge encore en vigueur aux Éditions Vrin.
à la (re)découverte de la philosophie médiévale
Engagé dans l'Église comme dans la cité, Étienne Gilson a également fondé le courant néo-thomiste et il est à l'origine du renouveau de la philosophie médiévale au XX
ème siècle. Professeur à l'EHESS, à la Sorbonne puis au Collège de France, c'est donc un intellectuel de premier plan à qui l'on doit notamment la redécouverte de Duns Scot, Thomas d'Aquin, Bonaventure et beaucoup d'autres. En correspondance avec des personnalités très variées comme Joseph Ratzinger (futur Benoît XVI), Bergson ou encore Umberto Eco qui lui réservera un hommage particulier dans son roman
Le Nom de la Rose (1980), son héritage n'est rien de moins que la constitution du champs des études de philosophie médiévale telles que nous les connaissons en France encore aujourd'hui.
Retrouvez
ici une interview de notre auteur Florian Michel donnée à Geraldine Mosna-Savoye pour le Journal de la Philo sur France Culture (Les Chemins de la philosophie, Adèle Van Reeth).
Les œuvres d'Étienne Gilson
Une biographie politique et intellectuelle
Étienne Gilson est donc un intellectuel atypique : spécialiste de renommée mondiale pour ses travaux en histoire de la philosophie médiévale et membre de l’Académie française, il est aussi très engagé dans les affaires du siècle. Prisonnier de guerre en Allemagne, il est l’un des premiers à décrire les horreurs de la famine en Ukraine (1922); il crée un institut d’études médiévales à Toronto, publie des centaines d’articles dans la presse quotidienne et participe aux conférences fondatrices de l’ONU. Il n’est ni pour Sartre, ni pour Aron, et prône, lors de la signature des accords de l’OTAN la neutralité et le non-alignement de l’Europe. Intellectuel chrétien, au plein sens du terme, il n’hésite pas à engager la querelle avec les évêques et permet de comprendre comment l’on passe d’un modernisme critique d’avant la Première Guerre mondiale à un thomisme libéral et au Concile de Vatican II, avant de donner la mesure de la crise postconciliaire.
Pour aller plus loin
"Un Catho de choc", article consacré à l'itinéraire d'Étienne Gilson sur Livres Hebdo (abonnés), suite à un entretien avec Florian Michel.